Dossier de presse

1 Contacts

Courrier : rue de la Poste, 111, 1030 Bruxelles
Téléphone : 02/216.09.08 (permanence 1er et 3 ème mardi 13 à 17 h) Internet : www.al-anon.be

2. Le constat

Il n’est pas nécessaire de boire pour souffrir de l’alcoolisme Un malade boit, 5 personnes souffrent. L’alcoolisme est un mal familial

3. La situation

Les conflits, les difficultés croissantes finissent par affecter petit à petit tout l’entourage de l’alcoolique
o L’obsession des proches : toute leur attention est centrée sur les moyens d’amener l’alcoolique à cesser de boire.
o Leur anxiété : voir un proche se détruire lentement par l’alcool.
o Leur colère : tôt ou tard, la conduite de l’alcoolique finit par irriter ceux qui l’entourent.
o La négation : les proches croient ou veulent croire que le problème n’existe plus chaque fois que l’alcoolique à cesser de boire.
o Leur sentiment de culpabilité : ils croient avoir fait (ou pas fait) quelque chose qui a déclenché la maladie.

4. Qui sommes-nous ?

Al-Anon est un programme de rétablissement basé sur l’entraide et destiné aux familles, amis, collègues d’un malade alcoolique. Nous n’avons qu’un but : les aider. Nous y parvenons en accueillant et en réconfortant l’entourage des alcooliques et en apportant notre compréhension à l’alcoolique.

Les groupes familiaux Al-Anon / Alateen forment une fraternité internationale (26.000 groupes présents dans 131 pays) de familles et d’amis d’alcooliques qui se réunissent pour partager leur expérience, leur force et leur espoir dans le but de résoudre leurs problèmes communs.

Al-Anon n’est affilié à aucune secte, entité religieuse et politique. Al-Anon ne s’engage dans aucune controverse et n’appuie ni ne condamne aucune cause. Tous les membres sont anonymes. Tout ce qui se dit en réunion et entre membres, est strictement confidentiel.

 5. Comment Al-Anon peut-il aider ?

5.1 Les réunions de groupe

Les membres Al-Anon se réunissent pour réfléchir et partager leur expérience, leur force et leur espoir autour d’un thème de discussion, dans le but de résoudre leurs problèmes communs. Chacun apporte, selon ses souhaits, son témoignage et son soutien aux autres.

5.2 Les groupes pour les enfants et adolescents

Sur le même principe, les groupes Alateen sont animés par les enfants et adolescents eux-mêmes, guidés par deux membres Al-Anon choisis et formés.

5.3 Les groupes en ligne

Ces réunions virtuelles (forums internet fermés et listes de diffusion), en pleine expansion, fonctionnent sur le même principe que ci-dessus.

5.4 Les lectures

Al-Anon propose des publications et ouvrages variés dans lesquels les membres trouvent des réponses possibles à leurs problèmes particuliers. La documentation Al-Anon est éditée en 34 langues différentes.

5.5 Le parrainage

Le parrainage est un échange privilégié entre deux membres. Le parrain ou la marraine est une personne spécialement choisie par le membre, avec qui il peut discuter de questions ou de problèmes plus personnels, et qui partage volontiers l’expérience, la force et l’espoir du programme Al-Anon / Alateen.

5.6 Le téléphone

Les membres peuvent aussi se communiquer leur numéro de téléphone pour, entre les réunions, s’entraider par des échanges plus personnels.

6. Le programme

Le programme Al-Anon est basé sur la même approcheque celui des Alcooliques Anonymes, lesquelles ont été adaptées aux besoins spécifiques d’Al-Anon. Les membres essayent de les appliquer dans leur vie, petit à petit, un jour à la fois. L’entraide chaleureuse des membres et la lecture de la documentation Al-Anon les conduisent à une vie plus sereine.

7. La liberté et l’anonymat

La seule condition requise pour qu’une personne fasse partie d’Al-Anon, est que sa vie soit ou ait été affectée par la consommation d’alcool d’un proche. Chacun est libre de choisir son groupe et quand il est présent ou non. Il n’existe pas de hiérarchie. Chacun prend dans le programme, les réunions et les témoignages, ce qui lui semble utile, en toute liberté.

Personne ne doit communiquer son identité, ni justifier son absence ou son départ d’Al-Anon. Les membres sont identifiés par leur prénom ou un pseudonyme, s’ils le désirent.

8. Le financement

Al-Anon ne demande ni frais d’inscription, ni cotisation. Chaque groupe subvient à ses propres besoins et refuse toute contribution de l’extérieur.
A la fin de chaque réunion, nous faisons passer un « chapeau » où chacun met ce qu’il veut, en fonction de ses moyens, et en toute discrétion.

Une structure de coordination existe dans chaque pays et au niveau mondial, elle est formée essentiellement de bénévoles et financée par une partie de la recette du “chapeau”, cédée par les groupes, sur base volontaire.

9. L’alcoolisme est un mal familial

L’alcoolisme est un « mal familial ». Ce besoin compulsif de boire affecte le buveur et il affecte également les relations du buveur : son travail, ses amitiés, ses amours, son mariage, son rôle d’enfant ou de parent, rien n’échappe aux conséquences de l’alcoolisme.

Ces rapports étroits entre l’alcoolique et son entourage sont les plus affectés, et les gens qui sont le plus profondément atteints par le comportement d’une autre personne sont ceux qui lui portent le plus d’affection.

Ils réagissent au comportement de l’alcoolique. Ils constatent que sa consommation d’alcool est devenue exagérée et ils essaient de la contrôler. Ils ont honte des scènes en public, mais dans l’intimité ils essaient de prendre la situation en main. Avant longtemps ils se sentiront blâmables et endosseront les maux, les craintes, la culpabilité de l’alcoolique.

Ces personnes bien intentionnées commencent à compter le nombre de verres ingurgités par l’alcoolique. Elles jettent des boissons coûteuses dans l’évier, fouillent la maison à la recherche de bouteilles cachées, tendent l’oreille pour entendre ouvrir les cannettes. Toute leur attention est concentrée sur ce que l’alcoolique fait ou ne fait pas et sur les moyens de l’arrêter de boire. C’est leurobsession.

Il est pénible de regarder un être humain se détruire lentement par l’alcool. Alors que l’alcoolique ne semble pas se préoccuper de ses factures, de son emploi, de ses enfants, de sa santé, ses proches commencent à s’inquiéter. Ils tentent de le protéger. Ils règlent tout à sa place, lui trouvent des excuses et font de pieux mensonges pour sauver des relations qui se détériorent. Leur inquiétude ne fait qu’augmenter. C’est leur anxiété.

Tôt ou tard la conduite de l’alcoolique finit par irriter ceux qui l’entourent. Ils se rendent compte que l’alcoolique ne prend pas ses responsabilités, qu’il ment, qu’il les manipule. Ils commencent à avoir l’impression que l’alcoolique ne les aime pas et ils veulent lui rendre la pareille, le punir, lui faire expier les souffrances et les frustrations causées par sa façon incontrôlable de boire. C’est leur colère.

Les proches de l’alcoolique commencent alors à jouer la comédie. Ils acceptent ses promesses, ils croient, ils veulent croire que le problème n’existe plus chaque fois que le buveur connaît une période d’abstinence. Même quand le gros bon sens leur dit qu’il y a quelque chose d’anormal dans la façon dont l’alcoolique boit et raisonne, ils continuent à dissimuler ce qu’ils ressentent et ce qu’ils savent. C’est leur négation.

Il est probable que le tort le plus grave causé à ceux qui ont eu à passer une partie de leur vie auprès d’une personne alcoolique soit cette impression persistante d’être toujours en défaut d’une manière ou d’une autre. Ils pensent ne pas être à la hauteur, pas assez séduisants, pas assez intelligents pour régler le problème. Ils croient qu’il y a quelque chose qu’ils ont fait ou n’ont pas fait. C’est leur sentiment de culpabilité.

10. Les vingt questions à se poser

Des millions de gens sont affectés par la consommation excessive d’alcool d’une personne de leur entourage mais cela est parfois difficile à reconnaître. Tout comme l’alcoolique, la personne proche a tendance à nier le problème ou à le minimiser.

Il est difficile de reconnaître qu’on est affecté par la consommation d’alcool d’un proche, d’un parent alcoolique. On n’ose parfois pas se l’avouer ou on préfère entretenir un doute. Même ceux qui l’admettent ouvertement ne reconnaissent pas toujours le rôle que cette maladie a joué dans leur vie actuelle.

Voici le questionnaire qui aide à déterminer si une personne est dans cette situation.

  1. La quantité d’alcool consommée par une autre personne vous préoccupe-t-elle?
  2. Avez-vous des ennuis d’argent à cause de la consommation d’alcool d’une autre personne?
  3. Mentez-vous pour cacher la consommation d’alcool de la personne qui boit?
  4. Croyez-vous que si la personne qui boit vous aimait vraiment, elle cesserait de boire pour vousfaire plaisir?
  5. Rejetez-vous la responsabilité de la conduite de la personne qui boit sur ses fréquentations?
  6. Vos projets sont-ils souvent perturbés ou annulés, ou les repas sont-ils souvent retardés à causede la personne qui boit?
  7. Faites-vous des menaces telles que «Si tu ne cesses pas de boire, je vais te quitter»?
  8. Essayez-vous discrètement de sentir l’haleine de la personne qui boit?
  9. Avez-vous peur de contrarier la personne qui boit par crainte de la pousser à consommer?
  10. Avez-vous déjà été blessé ou gêné par la conduite de la personne qui boit?
  11. Les jours de congé et les fêtes sont-ils gâchés à cause de sa consommation d’alcool?
  12. Avez-vous déjà songé à demander l’aide de la police parce vous aviez peur de la violence?
  13. Fouillez-vous la maison à la recherche de boissons alcoolisées?
  14. Vous arrive-t-il souvent d’être en voiture avec un conducteur qui a bu?
  15. La peur ou l’anxiété vous font-elles refuser des invitations?
  16. Éprouvez-vous parfois un sentiment d’échec en songeant à tout ce que vous avez fait pourl’empêcher de boire?
  17. Pensez-vous que vos autres problèmes seraient résolus si la personne qui boit cessait de le faire?
  18. Avez-vous déjà menacé de vous blesser pour effrayer la personne qui boit?
  19. Vous sentez-vous souvent fâché, confus ou déprimé?
  20. Avez-vous l’impression que personne ne comprend vos problèmes?

Si vous avez répondu oui à au moins 3 questions, il est fort probable que vous soyez affecté par la consommation d’alcool d’une autre personne. Les Groupes Familiaux Al-Anon peuvent vous aider à adopter une attitude plus saine vis-à-vis de vous-même et de la personne qui boit.

11 Avec les professionnels

Depuis sa création, Al-Anon coopère avec les professionnels qui travaillent avec les familles et les amis des alcooliques. Médecins, infirmiers, conseillers, thérapeutes, assistants sociaux, avocats, tribunaux, policiers, personnes travaillant dans les services de ressources humaines des entreprises, ne sont que quelques unes des professions dont les patients/clients peuvent bénéficier d’Al-Anon.

Al-Anon/Alateen coopère avec les professionnels en leur offrant :
o des conférenciers et de la documentation pour leurs congrès, ateliers et réunions.
o des réunions ouvertes.
o des réunions dans des écoles, institutions et autres établissements.
o des listes de réunions locales.
o un ensemble de documentation gratuite.

12 Historique

Al-Anon est une association créée aux Etats-Unis en 1941, quelques années après celle des Alcooliques Anonymes. Le nom Al-Anon en est la contraction.
LOIS W., épouse de BILL W. (Cofondateur des Alcooliques Anonymes) constate que les relations demeurent difficiles bien que son mari soit abstinent. Elle rencontre d’autres épouses d’alcooliques ; celles-ci partagent mutuellement l’aide personnelle reçue en essayant de vivre selon les Douze Étapes des Alcooliques Anonymes.

Même s’ils ont été formés par les épouses des premiers AA, les groupes familiaux Al-Anon sont complètement indépendants des AA, ne concernent pas que les épouses d’alcooliques mais bien à toute personne affectée par l’alcoolisme d’un proche, même si celui-ci ne reconnaît pas l’existence du problème. Les groupes Al-Anon sont également fréquentés par des adultes ayant été affectés par l’alcoolisme d’un proche dans le passé.

Plus tard, les enfants et adolescents des familles des alcooliques se sont rendu compte qu’ils avaient besoin d’une aide spécifique. En 1957, Alateen est formé. Le nom est formé des premières syllabes de Al-Anon et de Teenager.

1941 – Création des premiers groupes familiaux aux États-Unis
1951 – Adoption du nom « Groupes Familiaux Al-Anon »
1961- Premier groupe Al-Anon en Belgique
1979 – Première Conférence (réunion nationale).

1981 – Création de l’ASBL et premier conseil d’administration.
1987 – Première rencontre Francophone entre la Suisse, la Belgique et la France.

13 Implantation en Belgique

Actuellement, il y a 30 groupes Al-Anon et 3 groupes Alateen d’expression française, en Wallonie et à Bruxelles. Il existe également 1 groupe anglophone à Bruxelles.